Jeep Wilford

 En 1947, sous l'impulsion de Gustave Wilford, le plus jeune fils de Paul, les Etablissements Wilford SA renaissent chaussée de Haecht, 1470 à Haren. Là, dans près de 10.000 m2 d'ateliers, 90 ouvriers assurent le montage des Jeeps et des véhicules dérivés : Station Wagon à 2 ou 4 roues motrices, trucks de 500 ou 1000 kg à 2 ou 4 roues motrices et jeepsters 6 cylindres.

L’engouement du monde agricole qui s’est littéralement jeté sur les Jeep’s d’occasion de l’US Army, incite Gustave Wilford à installer en 1951 une nouvelle chaîne de montage à Machelen. La version civile de la Jeep peut être équipée d'un système de relevage hydraulique à 3 points auquel on peut adapter une charrue et bien d'autres machines agricoles mais elle ne trouvera jamais son marché.
Début des années 50, l'armée belge doit renouveler son parc de véhicules légers, Wilford fait une offre mais, malgré un test concluant pour la Jeep Willys, c'est Land Rover qui emporte le marché, avec un véhicule qui sera construit entièrement en Belgique par Minerva. Un peu plus tard, Wilford remportera un petit marché complémentaire et pourra tout de même livrer quelques Jeeps Willys CJ3A à l'armée.
Mauvaise surprise en 1953, Willys-Overland confie l’exclusivité de la vente et de l’assemblage de ses véhicules aux Ateliers de la Dyle. Wilford essaye de compenser cette perte en assurant la commercialisation des Lancia en Belgique mais ce n’est pas suffisant pour assurer la survie de l’entreprise. Alors, en 1956, les Ets Wilford acquièrent la licence de fabrication de la Trippel 750, un petit coupé allemand 2+2 équipé d’un moteur Heinkel 3-cyl. 2T de 677 cm³ développant 26 ch, mais la production en série ne sera jamais lancée vu que l’entreprise disparaîtra peu de temps après. Ses locaux de Haren ont été repris par la SABCA qui en a fait son siège social et y est toujours installée aujourd’hui.