Le salon de
l’automobile de Bruxelles, né en 1902, reprend
en 1948 après neuf années d'absence. La trente-et-unième édition se déroule du 14 au 25 février 1948. En
dépit du climat économique difficile, le salon de l'automobile et du cycle ouvre ses portes dans une atmosphère de confiance et d’optimisme et attire un important nombre de visiteurs. En cette fin des années 1940, c'est l’époque des grandes familles d’importateurs privés et
du développement de nombreuses usines d’assemblage un peu partout dans le pays,
Imperia étant la dernière marque belge présente au Salon. Le gouvernement de
l’époque a renforcé les barrières douanières en taxant légèrement les pièces et
composants des automobiles, mais très lourdement les voitures importées
lorsqu’elles nous arrivent entièrement construites, cela afin de relancer l’emploi et
l’économie. C’est ainsi qu’à l’époque, les voitures assemblées en Belgique
sont affichées à des prix fixés en francs belges, alors que les voitures
importées sont souvent annoncées à des prix fixés dans leur monnaie
d’origine. Cela
vaut particulièrement pour les constructeurs américains qui ont dû réduire
massivement leur contingent d’importation et privilégier l'assemblage en Belgique. Les stands sur lesquels étaient attendues des nouveautés – les
nouvelles marques américaines Tucker et Playboy – étaient vides mais, pour le
public, la déception était néanmoins faible. Chez Tucker, la voiture est encore
à l’état expérimental et le constructeur a préféré ne pas l’envoyer à
Bruxelles. Il en est de même pour Playboy. C’est donc finalement d’Angleterre,
qu’en dernière minute, une nouveauté est arrivée : la Standard Vanguard. Les carrossiers belges sont également à l’honneur lors
de ce salon. Van den Plas présente un cabriolet sur base Jaguar et Vesters et
Neirinck d’élégants cabriolets Delage et Delahaye. Chez Oblin, une Delahaye
utilisant le plexiglas attire tous les regards. Le salon est également l’occasion d’admirer de
nouvelles petites voitures françaises présentées quelques semaines plus tôt à
Paris. Renault a amené la 4 CV à moteur arrière et Dolo sa
voiturette.
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